Mes recherches primaires se compose de l’intégration des neurosciences avec l’anthropologie et l’ethnologie, intégration qui offre un relativement nouveau champ de recherche, la neuroanthropologie.
Mon interêt a été particulièrement captivé par l’étude sur la complexité anthropo-sociale et la contribution du biologique et de l’imaginaire (La Méthode d’Edgar Morin) ainsi que le processus par lequel le monde social et culturel s’imbibe dans l’esprit dès l’enfance. Ainsi nous avons des créations culturelles qui peuvent se développer par l’histoire. Cependant nous devons considerer, non seulement l’évolution biologique de l’espèce mais, également, l’évolution culturelle de l’humanité (Jean-Pierre Changeux, 6th Kenneth Myer Lecture).
Specifiquement, J’essaye d’étudier l’interdependance circulaire entre la culture et le cerveau, c’est à dire étudier comment les processus du cerveau des individus sont conditionnés par la culture, et comment la culture est structurée par ces individus. Pour cette enquête, j’emploie la musique et le mouvement humain cultivé.
Travail du terrain en Indonesie avec une groupe des arts traditionelles a Padang, Sumatera Ouest.
L’interaction de la biologie humaine et de la culture se situe au niveau du cerveau. Le cerveau à évolué pour être cultivé, et en même temps la culture à évolué pour être facilement assimilée par les cerveaux. En effet, la culture est étroitement liée aux fonctions cerebrales: Le cerveau amasse, classifie, exprime, transmet et manipule les informations dont la pensée et le comportement dependent. Le développement ontogénétique du cerveau est l’intermédiaire entre les genes et la culture.
La relation entre le cerveau et la culture n’est pas seulement un processus co-evolutionaire. Le cerveau a évolué avec la culture mais le développement cerebral d’un individu est étroitement dependant de l’environnement socio-écologique. Les systèmes de communication ont fortement contribué à l’evolution du cerveau humain. Chaque adaptation biologique s’epanouit dans un certain environnement. Le cerveau s’epanouit en presence d’autres cerveaux.
La neuroanthropologie, comme je l’envisage, est l’étude du cerveau en contexte, et du contexte de ce cerveau, en se rappelant que c’est le contexte qui évolue.
La neuroanthropologie est un domaine de recherche à l’intersection des sciences et de la culture qui peut être appliqué pour créer de meilleurs façons de vivre, non seulement dans l’environement culturel mais aussi ecologique. Il faudrait trouver des meilleurs façons d’être et une culture plus harmonieuse pour les soutenir.
Dans son livre, L’homme Neuronal, Jean-Pierre Changeux a “touché au domaine fascinant, mais encore peu exploré, des liens qui unissent les neurosciences à l’anthropologie sociale et à l’ethnologie.” Ces deux champs d’activité sont complémentaires car la recherche anthropologique a aidé à comprendre les differentes façons dont les humains regardent et interprétent l’information venant du monde externe, et la recherché neuroscientifique a contribue à notre comprehension des différentes formes du processus mental.
Il y a plusieurs grands chercheurs, par exemple Edward O. Wilson, qui s’interesse d’integrer les sciences humaines avec les sciences naturel. Il serait sans doute intéressant d’intégrer les idées de Changeux avec celles d’ Edgar Morin; les deux points de vue, quoique issus de différentes disciplines, sont complémentaires. Morin envisage les sciences et la philosophie comme instruments de recherche dans un vaste champ d’enquéte comprenant la physique, la biologie et l’anthropologie. Morin cherche à comprendre la complexité anthropo-sociale en incorporant le biologique ainsi que l’imaginaire.
Un exemple d’une projet specifique dans laquelle je peux travailler avec l’approche neuroanthropologique est la musique et la danse. La musique et la danse sont des creations base sur notre perception du monde mais structurise par l’influence de la culture. Ces deux arts peuvents etre utiliser pour etudier la base biologique de la culture et la base culturel du cerveau. Il y a deja beaucoup de travail multidisciplinaire sur la langage, notamment, “The Symbolic Species”, ecrit par Terrence Deacon, mais il y a tres peu de travail au meme niveau sur la musique. D’ailleurs, l’auteur du livre, Le cerveau et la Musique, Professeur Jean-Paul Despins “milite haut et fort pour l’intégration des neurosciences dans l’enseignement musical et dénonce les lacunes du système d’éducation” (Lucie Renaud, “Les neurosciences au service de l’enseignement de la musique.” La Scena Musicale – Vol. 9, No. 7 avril 2004).
Je pense que nous devons nous ouvrir aux échanges. De même que l’Asie s’est ouverte à la technique occidentale, nous devons nous ouvrir à l’apport des civilisations asiatiques, bouddhiste et hindouiste notamment, pour la part qu’elles ont faites au rapport entre soi et soi, entre son esprit, son âme et son corps, que notre civilization productiviste et activiste a totalement négligé. Nous avons beaucoup à apprendre des autres cultures. De même que la Renaissance s’est produite parce que l’Europe médiévale est revenue à la source grecque, nous devons aujourd’hui chercher une nouvelle renaissance en puisant aux sources multiples de l’univers.
Edgar Morin
(Anne Rapin, “Entretien avec Edgar Morin”, Label France, no28, 7/1997.)
J’aimerais bien integrer les idées de deux grands chercheurs Francais: Jean-Pierre Changeux et Edgar Morin. Leurs points de vue vient de deux cotés differents mais complementaire. Morin favorise venir ensemble de la physique, de la biologie et de l’anthropologie comme champs d’enquête et de la science et de philosophie, en tant que moyens d’enquête.
Avec le développement de l’écriture, une mémoire extra-cérébrale fixe images et concepts dans des matériaux plus stable que neurons et synapses. Elle consolide et complète un ensemble déjà grand d’évenements et <<objets culturels>>, de symbols, coutumes et traditions réappris à chaque génération et perpétués sans être inscrits dans les gènes. Images mentales ou concepts acquièrent de ce fait une durée de vie bien supérieure à celle du cerveau qui, un beau jour, en quelques fractions de seconde, les a produits. Comment s’effectue cette mise en mémoire culturelle? La réponse dépasse largement les objectifs de ce livre: elle touché au domaine fascinant mais encore trop peu exlporé des liens qui unissent les neurosciences à l’anthropologie sociale et à l’ethnologie.
Jean-Pierre Changeux, L’homme neuronal. 1983, p372.
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